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Le personnel de santé

  • Ait said abdellah; IDE polyvalent; surveillant des
  • 30 janv. 2016
  • 6 min de lecture

Les ressources humaines constituent le principal facteur nécessaire à la production de biens et services, l’importance de cette ressource fait de sa gestion une priorité pour assurer la réussite des activités de toute organisation.


Elle en est de même dans le domaine de la santé où la prestation de soins de qualité reste une exigence et nécessite la disponibilité des ressources humaines qualifiés et en quantité suffisante.


Néanmoins ; et comme dans la plupart des pays du monde, on assiste , dans notre système national de santé à d’énormes dysfonctionnements concernant les R.H. et cela est malgré les efforts fournis par le ministère de tutelle sur le plan de formation et de recrutement dans le but de faire face à ces dysfonctionnements et assurer un équilibre entre ; l’extension des formations sanitaires et la disponibilité de prestataires de soins au niveau de ces formations.

  1. Les ressources humaines du secteur de santé dans le monde :

Aujourd’hui, 4 millions de soignants manquent à travers le monde (médecins, infirmières et sages-femmes confondus) pour rendre les soins essentiels accessibles à tous. Tous les pays sont confrontés à des carences de ressources humaines de santé mais la situation est particulièrement dramatique dans les pays en développement. L’Afrique subsaharienne est la région qui souffre le plus de la pénurie : 1 million de soignants supplémentaires y est indispensable.

  • Une pénurie mortelle

Dans les pays les plus démunis, la pénurie de personnel soignant plonge les populations dans des crises sanitaires. Diverses études ont montré que le ratio minimal serait de 250 soignants pour 100 000 habitants. Ce n’est pas un idéal mais au moins ce chiffre permettrait que 80% des accouchements soient assistés par une personne compétente et d’avoir une couverture vaccinale de 80%. Aujourd’hui 2,5 milliards de personnes ne bénéficient pas de ce minimum. Les besoins les plus urgents sont en Afrique subsaharienne : alors que 10% de la population mondiale y vit, il n’y a qu’1% des médecins du monde et 3% des infirmières et sages-femmes. Le continent africain porte pourtant 25% du fardeau des maladies mondiales. Là où les besoins sont les plus grands, les systèmes de santé sont les plus faibles. Le déséquilibre au niveau mondial est évident : l’Europe forme 173 800 médecins par an, l’Afrique 5 100, ce qui revient à 1 médecin pour 115 000 habitants (en Afrique subsaharienne). La mortalité maternelle et infantile est directement liée au nombre de soignants : moins ils sont nombreux plus ces taux sont élevés : de 7 pour 1000, la mortalité maternelle passe à 4,2 pour 1000 si le nombre de soignants passe de 1 pour 1000 à 3,5 pour 1000.

Une mauvaise répartition des ressources humaines

A l’intérieur d’un pays, la démographie médicale varie beaucoup d’une région à l’autre : les zones rurales sont généralement les moins bien dotées. En Tanzanie, Dar-es-Salaam, l’ancienne capitale, compte 30 fois plus de personnel médical que n’importe quel autre district du pays ; la moitié des médecins du Sénégal sont à Dakar où ne vit que 20% de la population du pays. Rares sont les pays qui échappent à cette réalité. En Argentine, 54,2% des médecins se concentrent dans les principaux centres urbains tandis que 1% exerce dans les zones les plus reculées du pays.

  • Un déficit de formation

Sur les 47 pays d’Afrique subsaharienne, il y a 87 écoles de médecine. Onze pays n’en possèdent pas et vingt-quatre en ont une seule. Toutes ces écoles ne permettent pas une formation complète. Beaucoup sont sommairement équipées ; laboratoires et revues médicales sont rares. L’enseignement est souvent déconnecté des réalités des populations à soigner et aligné sur d’anciens standards des pays occidentaux.

  • Des conditions de travail difficiles

La rudesse des conditions de travail et la pauvreté poussent de nombreux soignants à trouver des solutions nouvelles radicales. En Afrique, chaque année, 15% à 40% des professionnels de santé abandonnent le système de santé public au profit d’autres activités plus lucratives, y compris le secteur de santé privé. L’émigration est aussi envisagée en dernier recours, vers des pays proches offrant de meilleures conditions, comme l’Afrique du Sud qui attire les médecins du Zimbabwe et de Zambie (ces deux nationalités représentent 80% des médecins ruraux). Mais les pays occidentaux attirent la majorité des soignants expatriés : aux Philippines, pour la seule année 2003, 25 000 infirmières ont quitté le pays alors que 8400 ont été diplômées cette même année. Ces pays offrent en comparaison des salaires tellement séduisants (20 fois plus qu’aux Philippines) que les médecins acceptent de se requalifier en infirmiers pour s’expatrier. Au Ghana, on constate qu’en moyenne 75% des médecins émigrent neuf ans et demi après l’obtention de leur diplôme. En ce qui concerne le Malawi, la seule ville de Manchester (Grande-Bretagne) compte plus de médecins Malawites que le pays tout entier.


2 Les Ressources humaines du domaine de la santé dans le Maroc :

  • Les forces

Dans le domaine de la G.R.H. le ministère de la santé a déployé beaucoup d’efforts en matière de formation et recrutement ; ils peuvent être résumés comme suit :

  • Une moyenne annuelle de 800 diplômés par ans est formée par les quatre facultés de médecine

  • Une moyenne annuelle de 500 médecins spécialistes est formée depuis l’an 2002

  • 13659 infirmiers sont formés par les I.F.C.S. privés et public depuis 1997

  • Actuellement on assiste à une amélioration de la qualification et des compétences du personnel de santé ce qui retentit positivement sur la qualité des prestations fournis.


  • Les faiblesses

Même avec les efforts fournis dans la formation et le recrutement des médecins, infirmiers, et techniciens, le Maroc reste en dessous de la norme retenue actuellement par l’O.M.S. pour assurer une desserte minimale qui est de 2.5 prestataire pour 1000 habitants.

Le domaine des R.H. au Maroc souffre de plusieurs dysfonctionnements qui entravent la bonne marche du système ; dont on peut citer :

  • La pénurie en personnel de santé :


Le Maroc souffre d'une très grande penurie en personnel de santé toutes catégories confondues, la densité du personnel est très faible par rapport aux normes internationaux ce qui retentis négativement surla qualité de soins ; entrave la satisfaction des besoins de la population. Cette situation rend difficile la réalisation des objectifs milliaires de développement difficile (OMD) et des objectifs du developpement durable (ODD) ; ce qui doit pousser la communauté internationale et le ministère de la santé à trouver des solutions efficaces pour réguler cette situation.

  • La répartition déséquilibrée du personnel entre régions et entre milieu d’exercice


Le Maroc connait un déséquilibre dans la répartition des R.H. entre les régions du pays et leur concentration dans l’axe rabat-casa ce qui exige de revoir les critères d’allocation des ressources aux régions pour privilégier les nouvelles régions ; les régions pauvres et enclavées d’où l’intérêt de la carte sanitaire dont le bute essentiel est de trouver une certaine équité dans la répartition des ressources.

  • Un déséquilibre de la répartition entre le milieu rural et urbain

Le Maroc connait une large différance des effectifs entre milieu rural et urbain ; le milieu urbain bénéficie plus de personnel de santé au détriment du milieu rural. Le ministère de tutelle est appelé à corriger cette situation par al fidélisation du personnel de santé et leur motivation pour travailler dans les zones rurales et enclavées.

En plus des problèmes suscités, d’autres fléaux prévalent au sien des services de soins de notre système (7) (Ministère de la santé 2007):

  • Problème d’absentéisme

  • Problème de la corruption

  • L’emploi par le secteur privé des R.H. du secteur public hors d’un cadre réglementaire établi

  • Faiblesse des moyens de motivation du personnel

  • Insuffisance d’encadrement par les R.H.

  • Action limitée de la formation continue

Les R.H de la santé dans notre pays; comme dans le monde entier, constitue un domaine qui pose d’énorme problèmes et impose aux gouvernements une attention particulière tant sur le plan de gestion que de formation et de qualification, car il s’agit de la ressource sur laquelle se basent les activités des systèmes de santé et à laquelle sont rattachées les performances et la qualité des prestations de santé.

Bibliographie

  • Loic coden ; Francis Guerin ; Fredirique Pigeyre ; ‘’Gestion des ressources humaines, pratique et éléments de théorie ‘’ 2eme édition, Pag 4, édition DUNOD

  • O.M.S. (2009) ; ‘’Manuel de suivi et d’évaluation des RH pour la santé ‘’ comportant des applications spécialement adaptées aux pays à revenu faible ou intermédiaire ; chapitre 2 Pag 16

  • Ministère de la santé (2010) ; ‘’Santé en chiffre 2009’’ ; chapitre III, Pag 36-80

  • Ministère de la santé (juillet 2008), ‘’Plan d’action santé 2008-2012’’ Pag 27-30

  • Ministère de la santé (2007) ‘’ Santé vision 2020’’ 2eme partie Pg37

 
 
 

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